Paragneiss
Le paragneiss est un gneiss (roche métamorphique) dérivé d’une roche sédimentaire,
au contraire de l’orthogneiss qui dérive d’une roche magmatique.
La nappe alpine de Santa-Lucia-di-Mercurio, composée d’un socle ancien et d’une couverture crétacée discordante à matériel essentiellement détritique, est généralement considérée, sur la base des reconstitutions paléogéographiques alpines, comme d’origine externe (= occidentale) par rapport au domaine ophiolitique des schistes lustrés. Le socle ancien y est composite. Il comprend, dans sa partie orientale, un ensemble d’épaisseur kilométrique, constitué d’une intrusion basique stratifiée dans laquelle s’intercalent, à différents niveaux, des paragneiss granulitiques, interprétés comme l’encaissant de cette intrusion.
Les principaux gisements de ces roches sont concentrés sur le flanc sud du Monte Tomboni, les roches les plus saines ayant été rencontrées à la cote 500 dans le ravin de Pedimaio. Ces roches, à grain très fin, sont en général pétries de petits grenats brun rosé (2 à 3 mm en moyenne, mais pouvant exceptionnellement atteindre 1,5 cm), bien observables sur les surfaces soumises à l’altération météorique. Par places et de façon très localisée, apparaissent des passées anatectiques (M ) sous forme de mobilisats quartzo feldspathiques, soit en amas centimétriques, soit sous forme de petites veines.
Ces paragneiss se caractérisent également par l’existence d’une foliation, parallèle aux alternances quartzo-feldspathiques et ferromagnésiennes, et concordante avec la foliation et les litages magmatiques de l’intrusion gabbroïque. Enfin, le graphite est aisément reconnaissable dans ces gneiss sur le terrain. Aucun silicate d’alumine n’a pu être mis en évidence dans ces paragneiss, ne serait-ce qu’à l’état relictuel ou d’inclusion dans les grenats : cette absence totale constitue le premier caractère distinctif de ces roches.
Sources : BRGM CORTE 1110N












